Marie-Dominique Dhelsing

Cinéaste

J’ai réalisé des films documentaires pour la télévision sur des sujets culturels et de société à partir de 1990 et plus récemment pour le cinéma. J’ai réalisé un long-métrage documentaire sorti en salle sur Pierre Rabhi, un pionnier de l’écologie.
Je développe en parallèle un travail artistique qui peut impliquer différents médiums tels que la photographie, la vidéo, le travail sur scène, dans l’espace urbain.
Suite à une expérience d’enseignement à l’École des arts décoratifs de Strasbourg, je poursuis ponctuellement des ateliers ou des interventions à l’Université.

Durant mes études de Littérature française et de Cinéma à l’Université à Paris, j’ai commencé à développer une pratique artistique, notamment dans le cadre d’un collectif d’artistes, Akrilik Nova. Je travaillais sur des séquences d’images issues de performances personnelles avec des supports tels que la photocopie, le Polaroïd, le photomaton ou la photographie.
J’ai intégré ensuite une école de cinéma en réalisation à Bruxelles, l’INSAS, école nationale supérieure des Arts du spectacle, où j’ai réalisé un certain nombre de courts métrages de fiction, de documentaires et d’émissions télévisuelles.

Après avoir vécu quelques années à Londres, je suis revenue en France et ai commencé à réaliser des films documentaires pour la télévision sur des sujets en lien avec l’art, des questions de société (Arte/Thema sur la Toxicomanie), d’économie politique (Arte/Thema sur la Dette des pays riches).

J’ai enseigné dans une école d’arts (ESAD de Strasbourg) pendant six ans, ce qui m’a permis de de réfléchir sur mon expérience mais aussi de m’engager dans de nouvelles pratiques artistiques.
J’ai été amenée, dans ce cadre, à intervenir comme professeur à l’Académie des Beaux arts de Kinshasa où j’ai décidé de créer en parallèle de mon intervention, un atelier de réalisation de vidéos sur téléphone portable, en partenariat avec le Festival Pocket Films. Le téléphone mobile permettant de contourner leur problème d’accès aux outils et la censure. J’ai pu développer cette expérience d’atelier de réalisation à l’occasion d’autres résidences artistiques.

J’ai précisé ma démarche artistique en immersion dans un contexte social et politique à l’occasion d’une résidence artistique (Scénographies urbaines et Joubert Park Project) dans le centre ville de Johannesburg. Il s’agissait de travailler dans l’espace urbain en relation avec les habitants et de restituer le travail dans le quartier.
Cela m’a donné envie de continuer à croiser les expériences en lien avec un lieu, en élaborant un travail selon un contexte social, politique ou environnemental avec différents médiums (vidéo, performance, photographie…), à chaque fois que j’ai pu effectuer une résidence artistique.

J’ai développé mon travail de réalisatrice de documentaire depuis quelques années de façon plus engagée, nourrie par ces expériences et l’envie de participer notamment à une réflexion sur les mutations de nos sociétés.

C’est dans cette démarche que j’ai réalisé mon premier film de long métrage pour la salle, « Pierre Rabhi au nom de la terre » sur l’écrivain penseur et paysan, pionnier de l’agroécologie. Ce film est sorti en France en mars 2013 et a fait environ 120 000 entrées. Il est sorti en Belgique en novembre 2013 et en Suisse fin janvier 2014.

Je viens de terminer un long-métrage documentaire « Mai Encore » autour de 68 et des mouvements citoyens actuels.

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