Lettre d’Isabelle 169 – L’autre – Noumène : un autre nous-même
L’autre: notre source d’inspiration
Ahmoud Darwich | Pense aux autres

Quand tu prépares ton petit-déjeuner,
pense aux autres.
(N'oublie pas le grain aux colombes.)
Quand tu mènes tes guerres, pense aux autres.
(N'oublie pas ceux qui réclament la paix.)
Quand tu règles la facture d'eau, pense aux autres.
(Qui tètent les nuages.)
Quand tu rentres à la maison, ta maison,
pense aux autres.
(N'oublie pas le peuple des tentes.)
Quand tu comptes les étoiles pour dormir,
pense aux autres.
(Certains n'ont pas le loisir de rêver.)
Quand tu te libères par la métonymie, métaphore
pense aux autres.
(Qui ont perdu le droit à la parole.)
Quand tu penses aux autres lointains,
pense à toi.
(Dis-toi : Que ne suis-je une bougie dans le noir ?)
Comme des fleurs d'amandiers ou plus loin © Actes Sud 2007, p.13
De l’usage du monde
La littérature, la musique, l’art…
Des fondamentaux pour nous ouvrir au monde et évoluer
L'Usage du monde est un récit de voyage de l'écrivain suisse Nicolas Bouvier illustré par Thierry Vernet et publié pour la première fois en 1963 à compte d'auteur à la Librairie Droz. Cet ouvrage raconte le voyage de Bouvier et Vernet de Genève à la passe de Khyber de juin 1953 à décembre 1954, à bord d'une petite Fiat 500 Topolino (le récit commence en réalité à Travnik en juillet 1953).
Au fil des années et des rééditions, le livre devient un grand classique de la littérature de voyage[1]. En plus de la description factuelle de son voyage, l'auteur accorde une grande place aux personnes rencontrées et invite le lecteur à s'émerveiller du monde au gré des flâneries et à se laisser « remodeler » par le voyage. Ces mêmes thèmes reviendront dans plusieurs autres œuvres de Bouvier comme Chronique japonaise, Le Poisson-scorpion ou Journal d'Aran et d'autres lieux.

MUSIQUE
Tony Scott
Musique Za Zen (meditation)
Hildegarde de Bingen
De Spiritu Sancto
(Esprit Saint, vivificateur de Vie)
Bob Dylan
Dont think twice it’s all right
Une histoire d’amour comme on aime en lire !
Mark Twain & Olivia Langdon :
36 ans d’amour, de rires et de dévouement

Lorsque Mark Twain épousa Olivia Langdon, il confia à un ami :
« Si j’avais su à quel point la vie de couple pouvait être heureuse, je me serais marié il y a 30 ans, au lieu de perdre mon temps à faire pousser des dents. »
Il avait 32 ans.
Twain—né Samuel Clemens—grandit dans une famille modeste et travailla dès son plus jeune âge. Il commença comme apprenti imprimeur, devint pilote de bateau à vapeur, tenta sa chance dans les mines d’argent (et échoua spectaculairement) avant de trouver sa véritable vocation : l’écriture. Son esprit acéré et son talent de conteur le rendirent célèbre dans toute l’Amérique.
C’est à cette époque qu’il tomba amoureux—non pas d’Olivia d’abord, mais de son portrait. Un ami lui montra un médaillon contenant son image, puis l’invita à la rencontrer en personne. Deux semaines plus tard, Twain la demanda en mariage.
Olivia l’aimait bien, mais hésitait. Il avait dix ans de plus qu’elle, manquait de raffinement face à son entourage riche et cultivé, et n’avait pas un sou. Elle admirait son talent, mais refusa.
Persistant, Twain la demanda à nouveau en mariage. Nouveau refus—cette fois, elle évoqua son manque de foi religieuse. Il répondit avec son humour et sa sincérité habituels :
« Si c’est ce qu’il faut, alors je deviendrai un bon chrétien. »
Malgré ses refus, Olivia était déjà éprise de lui. Mais Twain, persuadé qu’il n’avait aucune chance, s’éloigna.
Sur le chemin de la gare, sa voiture se renversa. Saisissant l’occasion, Twain exagéra ses blessures et fut ramené chez Olivia. Alors qu’elle prenait soin de lui, il lui fit une ultime demande en mariage.
Cette fois, elle accepta.
Un mariage de dévouement
Twain fit tout pour plaire à sa femme profondément croyante. Il lui lisait la Bible chaque soir et prononçait une prière avant les repas. Sachant qu’elle désapprouvait certains de ses écrits, il renonça à les publier, accumulant plus de 15 000 pages inédites. Olivia devint sa première éditrice et sa critique la plus sévère—au point que lorsqu’elle découvrit l’expression « Bon sang ! » dans Huckleberry Finn, elle lui demanda de la supprimer.
Leur fille, Susy, résuma un jour leur couple en une phrase :
« Maman aime la morale. Papa aime les chats. »
Twain adorait Olivia. Il écrivit un jour :
« Si elle me disait que porter des chaussettes est immoral, j’arrêterais immédiatement d’en porter. »
Elle l’appelait son « garçon aux cheveux gris » et veillait sur lui comme sur un enfant. Lui, en retour, lui attribuait son énergie, son optimisme et son esprit toujours jeune.
Olivia, quant à elle, aimait son humour. Un jour, alors qu’il riait aux éclats, elle lui demanda quel livre l’amusait autant. Encore hilare, il le lui tendit. Elle jeta un œil à la couverture—c’était l’un de ses propres ouvrages.
Un amour à travers les épreuves
Leur vie commune ne fut pas épargnée par le chagrin. Ils perdirent des enfants. Twain fit faillite. Mais tandis que son optimisme inébranlable le soutenait, Olivia trouvait sa force dans sa foi. Jamais ils ne se retournèrent l’un contre l’autre—Twain ne lui éleva jamais la voix, et Olivia ne le réprimanda jamais.
Twain la protégeait farouchement. Lorsqu’un ami fit une plaisanterie à ses dépens, il faillit rompre leur amitié. Et lorsqu’il entreprit un tour du monde à soixante ans, Olivia—sachant qu’il avait besoin de soins constants—abandonna tout pour l’accompagner.
Pour un de ses anniversaires, Twain lui écrivit :
« Chaque jour passé à tes côtés ne fait que renforcer ma certitude que nous ne regretterons jamais d’avoir uni nos vies. Chaque année qui passe, je t’aime encore plus, ma chère. Regardons l’avenir ensemble—vers d’autres anniversaires, vers la vieillesse—sans crainte ni tristesse. »
Un amour bâti sur le rire, la dévotion et une profonde compréhension—un lien resté inébranlable jusqu’au dernier souffle.
FILM en REPLAY sur ARTE
Les huit montagnes
la quête existentielle de deux hommes épris de liberté
Prix du jury (ex aequo) au festival de Cannes 2022.
https://www.arte.tv/fr/videos/116832-000-A/les-huit-montagnes/
Rappel des programmes de l’association :
Bhajans - chants méditatifs le 16 juin à Cassis sur la route des Crêtes
Projection du film Atypic Biopic les 25 et 26 juin à Bruxelles et Aubagne puis les 2 et 10 juillet à Nice et Grenoble.
Assemblée générale de l’association puis Concert de Praful Le 28 juin prochain
Bonne fin de semaine les ami.es
Et bonne lecture
Isabelle
Livre d'Isabelle "Passagère de l'Invisible " en vente ici :
« Passagère de l’invisible- Voyage d’une conscience au Coeur de l’Infini »

















