Lettre d’Isabelle 176 – Une ère de solitude
Quand le temps s’arrête sur l’éternité.
J’ai été opérée (petite opération) avec une anesthésie générale quand même et le besoin de me reposer 3 semaines. Voici que la vie me donne l’opportunité de freiner, de ralentir, de me réintérioriser. J’étais dans une telle lancée active qu’il a fallu qu’elle perce mes résistances avec insistance. Comme l’aiguille d’anticoagulant qui est mon lot chaque soir. Une fois rendue à l’évidence qu’il fallait réduire mon rythme, me mouvoir plus lentement, marcher à petits pas et beaucoup me reposer, ne rien porter, j’ai de moins en moins supporté les longs passages chez moi et une fois les rayons du soleil hors d’horizon je me calfeutrais dans ma douce solitude. Me revoilà dans une attitude que j’ai eu mienne pendant longtemps et qui revenait avec force l’hiver surtout, à l’époque où je pratiquais et méditais beaucoup, périodes que j’appelais mes périodes de germination : je me recroqueville, rentre dans ma coquille. J’ai besoin de calme et de paix, de silence et de musique douce et inspirée. Je vis alors l’inconfort d’être parmi un trop grand nombre de gens. Je redécouvre des activités tranquilles chez moi, lecture, dessin et écriture, souvent en musique mais pas toujours, en retrait de toute activité à l’extérieur, exceptés quelques pas sur les chemins rocailleux de mon entourage, sous les grands pins parasol. Je regarde la mer. Elle me regarde. Bref je germine. Je redécouvre des petits endroits, des nouveaux points de vue comme si ma vue devenait plus aiguisée. Tiens cette perspective, je ne l’avais jamais eue avec ces toits et ces yuccas au-dessus de la grande bleue.
Et je rêvasse.
Je vous partage ce magnifique morceau d’Henry Purcell que m’a renvoyé une amie
O Solitude
Chantée par Rosemary Standley
KRISHNAMURTI
L’ami Immortel
Extrait du Chant 1
Partout où je regarde, tu es là
Je suis rempli de ta gloire
Je brûle de Ton bonheur
Je pleure sur tous les hommes
Qui ne Te contemplent pas
Comment pourrai-je
Leur montrer Ta gloire ?
Assis, je rêvais, un grand silence emplissait ma chambre
L’aube était calme et sans souffle
La haute montagne bleue se dressait
Froide et claire dans le ciel sombre
Autour de la maison de bois
Les oiseaux noirs et jaunes accueillaient le soleil
Assis à terre en méditation
J’oubliais la lumière bleue des monts
Les oiseaux
Le silence immense
Et le soleil d’or
Je perdis conscience de mon corps
Mes membres restèrent immobiles
Détendus, en paix
Une grande joie, profonde, insondable
Emplit mon cœur
Mon intelligence s’aiguisa
Pénétrante et concentrée
Le monde disparut
Et je fus plein de force
Comme la brise d’Orient
Nait soudain
Et rafraichit le monde lassé
Assis, les jambes croisées, comme on le connait
Dans son vêtement jaune, simple et magnifique
Le Maître fut là
Immobile, l’Être puissant était assis
Les yeux fixés sur moi
Je le regardais
Et je courbais la tête
Mon corps s’inclina
Dans son regard
Je vis la marche du monde
Je vis l’immense distance entre le monde
Et le plus grand de ses Maîtres
Mais lui, comme Il donnait !
Je vis l’incompréhension de tous
Quelle joie dans son Essor !
Au-delà des morts et des naissances
Hors de l’enchevêtrement de leurs roues
Tyranniques
Ayant atteint l’illumination
Comme la fleur donne son parfum
Il donnait la Vérité !
Je regardai
Ses pieds sacrés
Qui jadis foulèrent l’heureuse poussière de l’Inde
Mon cœur laissa sourdre sa dévotion
Illimitée, insondable
Sans contrainte et sans effort
Je me perdis dans ce bonheur
Mon âme put saisir la simplicité infinie
De la Vérité
Je me perdis dans ce bonheur
Je compris la vérité
Que par son indicible désir
Il avait enfin atteinte
Je me perdis dans ce bonheur
Tu es la Vérité
Tu es la Loi
Tu es le guide
Le compagnon, le bien-aimé
Tu as ravi mon cœur
Tu as conquis mon âme
En toi j’ai trouvé ma force
En Toi, se fonde la Vérité
Là où Tu as passé
Je Te suis
Là où tu as souffert et vaincu
Je rassemble ma force
Là où tu as renoncé
Je grandis
Calme, détaché
Je suis devenu
Pareil aux étoiles
Heureux celui qui Te connaît
Eternellement
Mon amour est insondable
Comme la mer
Je suis parvenu à la Vérité
Et calme, mon esprit grandit
Hier encore
J’aspirais à quitter ce monde de douleur
Pour une retraite cachée dans la montagne
Où, délivré de tous liens
Libre
Loin de tout
Je T’aurai cherché
Et aujourd’hui voici ! C’est Toi qui apparais
Devant moi !
Je te porte à présent dans mon cœur
Où que je regarde Tu es là
Calme, heureux
Emplissant mon univers
Incarnation de la Vérité !
Mon cœur est fort
Mon intelligence est concentrée
Je suis plein de Toi ! …

Rappel des programmes de l’association :
Soirée du SENSORA 9 octobre 2025
KOGIS : Rencontres dans le sud-est du 29 septembre au 3 octobre 2025
Les ECOLIEUX Les habitats PARTICIPATIFS 17 octobre 2025
Voyage sonore avec Claude Brame (BRAMélyo) 17 octobre 2025
Rencontres avec le chamanisme mongol 6, 7, 8 et 9 novembre 2025
Belle fin de semaine inspirée les amis
Isabelle
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