Lettre d’Isabelle 142 – Spiritualité incarnée
Ce partage fait suite à une conversation de bar sur le port de Cassis avec une voisine.
Nous faisions le constat suivant : sur la Voie du Cœur et de l’Eveil nous étions sûres d’une chose : la voie passe par le ressenti, par la présence ressentie de l’ici et maintenant au quotidien, par la descente du mental dans le cœur, le laisse-être et son alchimisation. La conscience se fait plus fine, agrandit le champ de vie en nous, élargit nos sensations, notre vision et nous rend plus chaleureux, plus vivant, plus vrai.
Plus simple.
Vérifier qu’on fait ce qu’on dit et qu’on est ce qu’on fait.
Être bien avec soi, sa famille, ses proches, ses intentions, ses phrases, ses actions.
Et qu’il n’y pas grand-chose à faire d’autre qu’être soi.
Aligné et ajusté. Rien de très visible. Nous ressentons le « plus grand que nous ». Nous baignons dans « le plus grand que nous ». Nous nous sentons aimés par la Vie. Nous sommes en dialogue avec le vivant.
Le sentiment d’unité, on dit bien sentiment, nous fait vivre que tout est intérieur en même temps qu’extérieur. C’est un ressenti, une fluidité, une dynamique.
Surtout ne pas se rendre pieds et mains liés auprès d’un sachant de l’éveil. Mais suivre libre un chemin discret auprès d’êtres inspirants. Suivre son intuition. Son plaisir. Sa joie.
Car nous partagions aussi le constat suivant : sur la voie de l’Eveil nous avions rencontré - et encore très récemment, je les appelerai ainsi : des diseurs de bonne aventure. Ils ressemblent aux vrais, ils se disent éveillés, réalisés ou on les désigne comme tels, ils racontent les mêmes choses mais ils n’ont jamais leurs mots propres, leur langue originale, seulement celle des autres. Mais si on est attentif, si on laisse aller nos sensations à l’écoute, on est comme gêné, importuné par un pressentiment, un frissonnement d’imposture. Surtout le laisser venir car sinon il est vite rebouché par la colle de la raison raisonnante : mais non qu’est-ce que je raconte, on m’a dit qu’il était super …
Sauf que non.
L’Ego est tellement fort qu’il s’est déguisé en minuscule.
Je comprenais en partageant cela avec ma collègue que c’est AINSI que les gens se font avoir, se font prendre au piège. Tout est trompeur mais le trompe l’œil est toujours parfait.
Et comment résister à cette façade lissée du parfait réalisé (mot atroce) quand on est en quête d’absolu avec l’envie d’accéder à l’illusion d’un but à atteindre ?
MUSIQUE
Je les pioche avec joie sur FIP qui a des programmateurs encore extraordinaires. J’ai travaillé à l’antenne de Fip Marseille comme animatrice entre 1982 et 1990, ça fait un bail…J’aime toujours.
Et puis en laissant défiler youtube je suis tombée sur ces merveilles :
Dafné Kritharas
Dafné est un peu sorcière, un peu magicienne, un peu déesse, grecque évidemment. Sa mère est française, son père était grec, originaire d’Athènes
Qu'elle chante une mélodie grecque, bosniaque, arménienne ou turque, Dafné Kritharas le fait toujours avec justesse et intensité. La chanteuse raconte des histoires venues d'ailleurs, des contes et légendes traditionnelles avec une voix impressionnante, ensorcelante…
Melingo
Pour une milonga
Melingo, né le 22 octobre 1957 (66 ans) en Argentine, est un musicien auteur-compositeur-interprète et acteur argentin.
Un cri perçant dans la nuit de l’humanité
Huun-Huur-Tu
Touva est une petite république situé entre la Mongolie et la Sibérie. C'est dans ce pays constitué de steppes et de montagnes que s'est formé le groupe Huun.
Chants bulgares de l’église orthodoxe
Très bon week-end à vous
Lumière et Paix
Isabelle
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