Lettre d’Isabelle 115- Extrait La porte du Coeur
La porte du Cœur
Extrait
Apres un séminaire de pratique de méditation j’étais entrée dans un tel état de clarté lumineuse avec une réduction sinon une suspension du flot habituel des pensées que mon corps commençait à vibrer différemment et continuait à vibrer en dehors des méditations. Des ondes que je commençais à reconnaitre se mettaient à me parcourir et m’indiquaient qu’un nouvel état d’être plus subtil prenait place.
Mon corps avait flambé comme du petit bois lors de ces méditations en retraite. Les délimitations restreintes de ma chair et les composantes de mon mental avait pris feu. Ce flamboiement qui s’installait prenait un rayonnement plus grand, jour après jour et je sentais que mon cœur s’était retourné. Physiquement. J’étais devenue amoureuse, amoureuse de rien, amante de tout, d’un amour sans objet, pleine de gratitude bien sûr pour ce que j’avais reçu mais cet état nouveau, ce feu vif et doux comme une folie douce était ouvert aux quatre vents, sans direction. Mon cœur me débordait tout simplement. Cet amour emplissait les pièces autour et mes contours corporels disparaissaient. Je devenais bien plus vaste que le moi habituel.
Je descendais de ma voiture à Marseille et cette transfiguration avec ce cœur si grand, si ouvert, presque pantelant, presque trop, tant il allait de l’avant, me faisait penser aux religieuses. Etait-ce ce qu’elles vivaient ? Ce halo de lumière heureuse qui semblait m’entourer m’y fit penser. J’avais vu dans le métro à Paris dans ma jeunesse une sœur si rayonnante, aux yeux si brillants qu’elle m’avait marquée. Je sentais bien à cette époque, où le mot divin ne me serait pas venu à l’esprit, qu’elle était totalement habitée de l’intérieur.
Elle m’est soudainement revenue en mémoire. Et quand le cœur est ouvert, le corps vit une profonde transformation, se détend, un sourire nait spontanément aux lèvres qui s’entrouvrent. Je marchais dans la rue à Marseille sur le goudron entre les poubelles et je me sentais débordante d’un amour sans queue ni tête, un amour sans raison.
Une joie sans nom.
MUSIQUE
La belle Vie- Sacha Distel-
Ringa Ringa- la musique de Slumdog le millionnaire
LA POESIE DE LA VIE
Voici le joli album intitulé « Naturellement « qui nous a été envoyé par une adhérente des Nouveaux Mondes Agnès Olive de Marseille Vert
Bon week-end les ami.e.s
Isabelle