La 100ème lettre d’Isabelle – Les 100 Ciels
Pour la 100ème lettre, nous avons eu envie de vous proposer la parole intime, profonde, poétique, dessinée, peinte ou écrite d'Isabelle, Florence, Michelle, Catherine, Marie, Anne et Pascal du comité des Nouveaux Mondes.
Duffaud
J'ai rencontré quelqu'un de plus fou que moi. Je ne m'y attendais pas et ça m'a fait ultra plaisir.
Un fou, un frère. Un miroir ?
Il a hésité à mon approche, avant d’articuler les yeux cillés d'étonnement, son regard droit devant moi, avec un léger pas de côté, dansant : " Je suis un mystique " avant de me livrer l'extravagance de son parcours.
Car que dire d'autre ? Quand le ciel en dialogue répond en palindromes, en précipités de grâce, en hasards qui n'en sont pas et sème dans la vie des jeux de multivers. « J’ai parcouru cent trente pays au cours de ma carrière ».
J’observe que les mystiques des temps modernes sont des émerveillés. Ils voient la vie sous une aube singulière à chaque instant, circulent sur les routes du monde avec des enchantements d’enfant.
Ils reçoivent des signes, des informations aux écritures codées, ont une mémoire palimpseste, passent les murs du Temps, peuvent se souvenir du futur ou du passé et sont par nature d’habiles danseurs de la Vie, d’ingénieux créatifs multifacettes, à l’allure de pochette surprise. Ils jouent.
Quand ils ne sont pas véritablement fous.
Des fous sacrés s’ils sont connectés. Un sacre, une craie, un suc. Du divin dans les veines, un rire franc. Chacun aura son terrain de jeu, qui les mots, qui les nombres, les astres et les dieux.
Le fou sacré aura trouvé ses repères et tiré un fil sur lequel il avancera funambule en équilibre, suspendu au-dessus du vide. Un fou, un sage, un mystique, un éveillé, un apprenti.
L’autre fou, le vrai, tombera de haut, démantelé.
La créativité avoisine la folie souvent, une folie loin d’être douce quand la terre se dérobe soudainement sous les pieds ou que la tête lâche d’un coup.
Raphael Gaillard dans son livre " Un coup de hache dans la tête" l’affirme : Il y a un vrai lien de parenté entre le créatif et le fou.Pour mon cas, je me demandais : si je suis créative, le dois-je à mon père qui a fini ses jours en hôpital psychiatrique ? Hanté dans des abysses hallucinées, perdu d'avance ? Ou encore à cet oncle perturbé ? … Moi qu’on disait sans gêne dans mon enfance, de quels gènes ai-je hérité ?
Et lui, ce mystique original rencontré ce matin, qui a frôlé la folie sans tomber, d’où vient–il ? Quelle est sa foi, son Or-igine ? Comment a-t-il tenu ? Traversé les 100 ciels?
FOLIE et CREATIVITE – La Grande Librairie du 2 mars 2022
AUTOUR de DOSTOIEVSKI – podcast sur France INTER –
L’heure bleue avec Laure Adler (4 épisodes)
www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-du-jeudi-03-mars-2022
MUSIQUE : Pachamama de las Hermanas Caronni
Astier
C’est ainsi que je vis mon corps, de plus en plus, comme le lieu d’exploration d’une connaissance qui transite de la terre à mon cerveau en passant par chaque cellule. Il est des lieux ou des périodes où tous mes capteurs deviennent davantage actifs, et accélèrent alors tous mes processus de conscience.
Il est des lieux, des temps, des êtres, qui favorisent une meilleure écoute, une meilleure vision, un meilleur ressenti, de tout ce qui est capté par chaque cellule de mon corps.
Lorsque je parle de corps, je ne parle pas seulement de ce corps charnel visible et touchable dans notre matérialité usuelle.
Lorsque je parle de corps, j’inclus aussi ce corps extramatériel dont la plus grande partie nous est encore inaccessible au regard et au toucher, et même, pour la plupart des individus, totalement inaccessible à la conscience.
Je considère à ce jour mon corps comme un vaste réseau de capteurs et de transmetteurs d’informations. Le cerveau et le cœur en seraient des centralisateurs permettant d’informer régulièrement ma conscience.
Mon corps ne serait alors qu’une interface de connaissance, mis à ma disposition pour constituer et parfaire la conscience qui est la mienne et me caractérise.
Je nous perçois donc comme de vastes transmutateurs d’informations, captant, recyclant, métamorphosant, hybridant, réinventant dans une nouvelle complexité, les données informationnelles dont notre conscience se nourrit.
Il me semble que les personnes autistes, du fait d’être particulièrement connectées à l’information, ont une grande aptitude à la transmuter et à la recycler dans le champ adéquat.
Car un vaste champ se crée, un gigantesque réseau informationnel co-créé par toutes ces consciences hybrides, n’en finissant pas de se remodeler afin de se réajuster en temps réel dans le paysage collectif.
Ainsi se forme, se déforme, se reforme, le treillis informationnel vivant, qui se nourrit de nous mais dont nous nous nourrissons aussi.
La Bibliothèque Quantique Universelle est en train de naître, maintenant, sous nos neurones.
La Matière, la Terre et le Corps, en sont les récepteurs et les opérateurs merveilleux.
Nous avons à charge de capter, ressentir, décoder, mettre en terre et en chair, la réorganisation qui nous est propre. Comme notre onde personnelle qui va courber la trame, l’impacter, la colorer, la rendre utilisable au profit de l’avancée de tous, de toute vie.
Car notre seule vraie mission est L’EVOLUTION.
Nous sommes des êtres verticaux, à étages, à strates, nous contenons toutes les couches qui nous ont fait grandir, comme d’indéfinies poupées gigognes, mais ce ne sont pas des poupées, ce sont des livres, vivants. Transvasant et absorbant les données dont nous avons la charge.
Notre naissance est physique, mais notre co-naissance (c'est-à-dire notre Être) est quantique. Elle s’étale dans l’univers informationnel, bien au-delà de nous.
Nous sortons de la linéarité pour enfin aborder la grande arborescence. Nous n’avons pas encore fini de découvrir notre réseau de ramifications. Nos extensions neuronales.
Extrait de La Bibliothèque des codes, ©Metaversel, 2019
Guichard
Je croise ce poème de Jorge Luis Borges que j'ai envie de partager avec vous, des mots simples pour une évocation puissante, une grande sincérité.
Instants
Si je pouvais de nouveau vivre ma vie, dans la prochaine je tâcherais de commettre plus d’erreurs. Je ne chercherais pas à être aussi parfait, je me relaxerais plus. Je serais plus bête que je ne l’ai été, en fait je prendrais très peu de choses au sérieux. Je mènerais une vie moins hygiénique. Je courrais plus de risques, je voyagerais plus, je contemplerais plus de crépuscules, j’escaladerais plus de montagnes, je nagerais dans plus de rivières. J’irais dans plus de lieux où je ne suis jamais allé, je mangerais plus de crèmes glacées et moins de fèves, j’aurais plus de problèmes réels et moins d’imaginaires. J’ai été, moi, l’une de ces personnes qui vivent sagement et pleinement chaque minute de leur vie ; bien sûr, j’ai eu des moments de joie. Mais si je pouvais revenir en arrière, j’essaierais de n’avoir que de bons moments. Au cas où vous ne le sauriez pas, c’est de cela qu’est faite la vie, seulement de moments ; ne laisse pas le présent t’échapper...
Montebello
&
Catherine
Galodé
Dans cette période de bouleversement et de surinformation médiatique,
La peur s’est installée, d’abord avec le virus, maintenant avec la guerre en Ukraine.
Comment accepter que les choses arrivent comme elles arrivent ?
« Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. L’unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-mêmes et pas ailleurs. »
(Etty Hillesum, une vie bouleversée)
Comment chercher en nous-même ?
Quelle est notre pratique pour contacter ce qui, en nous, ne meurt pas ?
Comment vivre dans l’ici et maintenant ?
« N’ayez pas peur, vivez ! N’ayez pas peur si l’enveloppe se déchire. Ce qui ne sert plus doit disparaitre.
L’ivresse de la vie ne s’acquiert pas par des efforts. Chantonne pour moi dans la forêt»
(Dialogues avec l’ange)
Et nous dans tout ça ?
Pour moi, dit Marie, retrouver l’essentiel c’est retourner, en présence et en conscience, dans les petits actes du quotidien. Retrouver mon âme d’enfant, les joies simples et l’émerveillement devant la mer, le vol d’un oiseau, les premières fleurs sur les arbres et redistribuer ces fragments de joie autour de moi dans mon voisinage proche.
Pour moi, dit Catherine, c’est expérimenter la fluidité, la douceur et l’harmonie dans la danse méditative du Tai chi, suivre les élans qui m’emportent, sans préméditation, dans ce qui me fait du bien (l’écriture, l’échange délivré des opinions), le silence face à l'Éternité de Rimbaud : « la mer allée avec le soleil ».
Et pour vous ?
Berriot
Sur l’autel de mon cœur
Brûle une flamme d’Amour
Qui jamais ne vacille
Cette calme splendeur
S’est dévoilée un jour
Présence immobile
Elle s’élève sans heurts
Pure, suivant son cours
Comme un joyaux qui brille
Sa beauté, sa vigueur
Sont des mains qui labourent
Mes chemins malhabiles
C’est au centre du cœur
Que rayonne son secours
Quand la vie est fébrile
Le chant de sa grandeur
S’élève sans détour
Comme une voix gracile
Sa clarté, sa couleur
Dévoilent le parcours
De mes cieux indociles
Elle m’inonde de bonheur
Sa force pour toujours
Dans mon âme scintille
De toute sa profondeur
Elle s’élance et elle court
C’est un feu qui jubile
Son regard de hauteur
Illumine mes jours
D’une lumière tranquille
Sa lumière pleine d’ardeur
M’envahit à son tour
Et mes deux yeux dessille
Son feu blanc de douceur
Embrase alentour
La courbe des pupilles
A la source du cœur
Vit un Présent d’Amour
Jailli indélébile.
Extrait du recueil poétique « Au Souffle du Présent »
(Parution prochaine) par Pascal Berriot
Duvivier-Marciano
J'ai souhaité contribuer à la 100ème lettre d'Isabelle en interrogeant la place accordée à notre nature spirituelle au sein de nos actions quotidiennes et, notamment dans celles qui nous réunissent en tant que Comité de Rédaction des Nouveaux Mondes.
Les programmes qui y sont proposés naissent d'une intention de jeter des ponts entre sagesses ancestrales, nouvelles sciences, croissance personnelle et bien-être. Il est aussi question d'orientations concrètes vers des modes de vie alternatifs et créatifs. Cette démarche associative nécessite des interventions, du partage, du soutien, des impulsions nouvelles, voire un peu d'activisme parfois.
Mais, au fond, quelle est la force dynamique qui alimente l'ensemble de ces incitations à un monde meilleur ?
Un souvenir me revient. Dans les années 75-80, encore très jeune, et je ne manquais jamais une conférence de Karlfried Graf Dürckheim lors de ses passages à Paris. Cet aristocrate allemand né à la toute fin du 19ème siècle, psychologue, féru de quête spirituelle, avait passé plusieurs années au Japon où il s'était passionné pour le Bouddhisme Zen. Parmi ses nombreux ouvrages, toujours d'une grande modernité, on trouve "Pratique de la voie intérieure", "La percée de l'être" ou encore "L'expérience de la transcendance". K. G. Dürckheim y distingue "l'être existentiel", terrestre, conditionné, transitoire, impermanent, et "l'être essentiel", céleste, impalpable, transcendant, immuable, ces deux instances résumant "L'homme et sa double origine".
Au cœur de la Forêt Noire, il proposait, avec ces collaborateurs, diverses approches remarquables pour tendre vers l'unification de notre "double origine" (terrestre et céleste).
Au cours de l'une de ses conférences parisiennes, donc, Graf Dürckheim se mit à évoquer un médecin qui consultait à domicile et qui lui avait exprimé sa difficulté à trouver un équilibre entre sa réalité existentielle trépidante de praticien et l'appel puissant de son "être essentiel" à une forme de transcendance plus continue. Dürckheim lui avait alors suggéré :
"- À chaque fois que vous remontez dans votre voiture, entre deux visites de patients, et que vous êtes sur le point de démarrer, demandez-vous QUI TOURNE LA CLÉ ?".
Ce "Qui tourne la clé ?" est resté gravé en moi depuis ce jour comme un sceau béni, un rappel fondamental et salutaire, une guidance initiatique.
"Qui tourne la clé ?" lorsque nous, Association des Nouveaux Mondes, vous proposons tous ces événements, services, soutiens, lettres et autres interactions ? Sur quelle instance intérieure - individuelle et groupale - nous appuyons-nous pour garantir une unité d'intention, qui relierait en les accordant chacune de ces propositions des plus concrètes aux plus métaphysiques ?
J’ai eu l’occasion récemment de lire la remarquable biographie d’Alice Bailey (1880-1949) intitulée "Alice Bailey, Life and Legacy" d’Isobel Blackthorn.
Vous trouverez la page de présentation en français sur le site de l'auteur.
Alice A. Bailey: Life and Legacy
À défaut de pouvoir lire cet ouvrage en français pour le moment, je vous suggère un extrait du Chapitre 1 Partie 2 de l'autobiographie inachevée d'Alice Bailey elle-même :
www.lucistrust.org/fr/online_books/the_unfinished_autobiography_obooks/chapter_i_part2
Alice Bailey (1880-1949) était une ésotéricienne, d'origine aristocratique, fervente chrétienne évangélique, puis adepte de la Société Théosophique fondée en 1891, avant de devenir, contre toute attente canalisatrice de celui qu'on appelle Le Tibétain. Ce dernier lui transmet un enseignement spirituel colossal d'exception, issu des grandes sagesses ancestrales, qui a fait l'objet d'une myriade de publications.
Elle fonde en 1923 l’École Arcane, qui existe toujours et qui enseigne ces connaissances tout en prônant l'importance d'un réel et profond apprentissage et entraînement spirituels échelonnés selon des degrés initiatiques. Le tout vise la transcendance personnelle, mais surtout la mise en place de collectifs capables, hors de toute notion de "gouroutisation", de créer une véritable énergie (forme-pensée) et synergie de créativité (sorte d'égrégore, même si le mot n'est jamais prononcé) pour agir sur la terre et son devenir (son travail a inspiré l'ONU, entre autres à travers "La Bonne Volonté Mondiale")
Alice Bailey est généralement reconnue aujourd'hui comme la mère du Nouvel Age. Et c'est là que je voulais en venir. Le New Age, c'est une appellation fourre-tout, souvent péjorative, moquée ou assimilée à la perpétuation d'un mouvement hippie de la fin des années 60 qui n'aurait pas su évoluer ou se réinventer. Bien sûr, le mouvement hippie a eu tout son intérêt, à divers degrés. Toutefois, il n'impliquait pas les mêmes exigences de discipline associées à un entraînement spirituel approfondi ni la nécessité absolue d'une collaboration active entre les "initiés".
Alors, que pouvons-nous retenir, interroger ou raviver de cet héritage colossal ?
Allons-nous chercher à devenir adeptes de l'École Arcane ?
Ou bien est-il plus utile et urgent aujourd'hui de mettre en œuvre des actions concrètes ?
Devons-nous opter pour un activisme alternatif existentiel ou pour un activisme de la conscience spirituelle ?
Et, même dans l'urgence qui nous accable aujourd'hui, l'extériorisation doit-elle précéder l'intériorisation ?
Il me semble que les caractéristiques du Nouvel Âge décrites par Alice Bailey pointent avec pertinence l'importance d'une discipline spirituelle personnelle capable de pérenniser l'ancrage dans notre nature essentielle avant de regrouper et d'unifier nos consciences entraînées en vue d'une collaboration active de forte ampleur dans l'invisible comme dans le visible, dans l'intangible comme dans le tangible.
Le risque, hors de cet ancrage spirituel solide, est de répondre à des idéologies moribondes par d'autres idéologies qui connaîtront le même sort. D'opposer aux tentatives de domination toujours plus fortes d'autres formes de pression qui nous asphyxieraient nous-mêmes. De ne jamais trouver en nous la liberté d'être - qui n'existe véritablement qu'au cœur de l'expérience de transcendance -, pour exister plus serein dans le monde tel qu'il est.
L'action reste essentielle à mes yeux, mais elle se doit d'être éclairée.
Thomas Hübl, spécialiste du Trauma collectif, rappelait dans une rencontre récente, que le mot Responsable en anglais est formé de Response = Réponse et de Able = capable de. On français, on pourrait dire "habilité ou capacité à répondre", ce qui implique une liberté d'agir et non une réactivité toujours plus aliénante.
Nos actions prendraient alors naissance au cœur du sens et de l'être plutôt que de l'immédiateté et du faire dont le pragmatisme moderne raffole.
Comme l'écrivait Paramahansa Yogananda, auteur de l'extraordinaire "Autobiographie d'un Yogi" : "L'intelligence marche dans le droit chemin seulement après que l'esprit a reconnu qu'on ne peut échapper aux lois spirituelles."
C'est tout ce que je nous souhaite en tant qu'Association des Nouveaux Mondes : avoir toujours à cœur de porter dans le visible comme dans l'invisible la force de nos intentions les plus élevées.
Et pour célébrer la 100ème lettre d'Isabelle, je ne saurais que trop vous recommander le documentaire "Aware", traduit en français, où, à travers la vie époustouflante de Paramahansa Yogananda, se révèle toute la puissance spirituelle de la terre indienne. Une époque révolue ? Sans doute, dans la forme, mais dans le fond, un héritage éternel, impérissable, une invitation à se souvenir de l'essentiel...
soleilverseau.com/2020/11/27/film-documentaire-yogananda-une-ame-seveille/
Comments (4)
Merci pour cet époustouflante lecture.
Palempseste, réponse able , des mots qui font sortir de l’ air de tous mes corps et sourire le fou qui peint en moi un monde !
Merci à vos plumes inspirées les Nouveaux Mondes 💙
Et que vive davantage cet élan mystique qui consiste à re -connaître l’ é- vie -danse de notre grand Architecte et Créateur
🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏
I surrender
Est ma posture
I surrender devant Dieu
Il/ Elle passe AVANT moi
💙
Salut les doux les douces !!!
Merci pour cette lettre que je reçois et lis avec bonheur .Toujours de belles découvertes, de la fraîcheur et de la profondeur: de la réjouissance pour tous mes sens :-))
Merci .
Marie-Pierre
joie ;-) merci
Bonheur de recevoir cette lettre , vos mots pensées et désirs
Bon week-end
Fides Spes Caritas
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